Vivre en Bretagne a ses avantages, notamment pour nous qui aimons partager avec vous les dernières actualités automobiles. Avec l’extension de garantie à 10 ans ou 175 000 km annoncée par Stellantis en mars 2024, il nous semble opportun de faire le point sur ces moteurs PureTech qui suscitent tant d’inquiétudes. Vous êtes nombreux à nous interroger sur leur fiabilité, particulièrement si vous envisagez l’achat d’un véhicule d’occasion. Voici notre analyse complète pour vous aider à y voir plus clair.
Points à retenir
| Points essentiels | Détails pratiques |
|---|---|
| 🔧 Problèmes majeurs des moteurs PureTech | Identifier les trois défauts principaux : courroie de distribution, consommation d’huile et encrassement du turbo. |
| ⚠️ Modèles à risque clairement identifiés | Éviter particulièrement les moteurs produits entre 2014 et juin 2022, notamment les versions 1.2 PureTech 110 et 130 ch. |
| 🚗 Marques concernées par ces défauts | Vérifier les modèles Peugeot, Citroën, DS, Opel et certains Toyota équipés de cette motorisation. |
| 🛠️ Entretien préventif recommandé | Réaliser des vidanges tous les 10 000 km et contrôler la courroie dès 60 000 km. |
| 💰 Coûts de réparation importants | Prévoir entre 1500 et 2500 euros pour la courroie et jusqu’à 3500 euros pour les problèmes de segments. |
| 🔄 Alternatives fiables sur le marché | Considérer le Toyota 1.5 Hybrid, le Mazda SkyActiv-G ou le Honda 1.5 i-VTEC pour plus de tranquillité. |
Les problèmes récurrents des moteurs PureTech : courroie, huile et turbo
Le moteur PureTech est un trois-cylindres essence lancé par le groupe PSA (aujourd’hui Stellantis) en 2013-2014. Initialement salué pour ses performances et son efficacité, ce bloc moteur a même été élu « moteur de l’année » quatre années consécutives de 2015 à 2018. Pourtant, derrière ces récompenses se cachent des défauts structurels importants qui peuvent transformer votre rêve automobile en cauchemar.
Le problème majeur concerne la courroie de distribution. Contrairement aux moteurs classiques, celle-ci baigne directement dans l’huile moteur. Cette conception innovante devait prolonger sa durée de vie, mais l’effet inverse s’est produit. La courroie s’use prématurément et se désagrège, créant des débris qui circulent dans tout le circuit d’huile. Ces fragments peuvent obstruer la pompe à vide du système de freinage, compromettant potentiellement votre sécurité.
La consommation excessive d’huile est un autre défaut récurrent. Certains propriétaires rapportent devoir ajouter jusqu’à 1 litre tous les 1000 kilomètres. Cette anomalie provient principalement des problèmes de segments de piston défectueux. Quand vous observez une fumée bleue à l’échappement, c’est souvent trop tard – le moteur consomme déjà son huile de façon anormale.
L’encrassement du turbo constitue le troisième problème majeur. Les dépôts d’huile et de carbone s’accumulent progressivement, réduisant les performances et pouvant conduire à une défaillance complète. Nous avons constaté que ce phénomène touche particulièrement les véhicules utilisés sur de courts trajets urbains, très fréquents dans notre région bretonne.
Les coûts de réparation sont loin d’être négligeables. Le remplacement d’une courroie de distribution coûte entre 1500 et 2500 euros, tandis que les problèmes liés aux segments peuvent nécessiter des interventions allant de 2000 à 3500 euros. Si votre système d’aide au stationnement sur votre Peugeot 3008 connaît des défaillances, cela peut sembler mineur comparé aux problèmes potentiels du moteur PureTech.
Les modèles produits entre 2014 et 2022 qu’il faut surveiller
Tous les moteurs PureTech ne présentent pas le même niveau de risque. Les versions produites entre 2014 et juin 2022 sont considérées comme les plus problématiques. Les premières générations (2014-2016) sont particulièrement à éviter. Les moteurs 1.2 PureTech 110 et 130 ch turbo (références techniques EB2DT et EB2ADTS) concentrent la majorité des plaintes.
Pour identifier précisément les moteurs à risque, vérifiez le numéro de série. Les blocs moteurs commençant par « 16xxxxx » ainsi que les versions « HN » et « HM » de 2016 présentent statistiquement plus de défaillances. Cette information, souvent négligée lors d’un achat d’occasion, peut vous épargner bien des tracas.
De nombreuses marques sont concernées par ces problèmes. Les modèles Peugeot comme la 208 (première et deuxième génération jusqu’à juin 2022), la 308, la 3008 ou encore la 5008 figurent parmi les plus touchés. Chez Citroën, les C3, C4 et C5 Aircross équipés du PureTech présentent des risques similaires. Les DS 3, DS 4 et DS 7 Crossback ne sont pas épargnés non plus.
Depuis l’intégration d’Opel au groupe, plusieurs de leurs modèles ont également adopté cette motorisation problématique, notamment la Corsa 6, le Crossland X et le Grandland X produits avant juin 2022. Même Toyota, avec son Proace City, se retrouve concerné par ces défauts. À notre connaissance, c’est le seul modèle de la marque japonaise équipé de ce moteur.
Stellantis a effectué des améliorations sur les moteurs produits après le 20 juin 2022, notamment avec l’introduction d’une courroie de distribution « de nouvelle génération » plus résistante. Les données actuelles suggèrent une meilleure fiabilité pour ces versions récentes, mais le recul reste insuffisant pour garantir leur durabilité à long terme.
Comment limiter les risques sur un moteur PureTech
Si vous possédez déjà un véhicule équipé d’un moteur PureTech ou si vous envisagez d’en acquérir un d’occasion, certaines précautions peuvent limiter les risques de panne coûteuse. L’entretien préventif joue un rôle crucial dans la préservation de ces moteurs sensibles.
Nous recommandons des vidanges plus fréquentes que celles préconisées par le constructeur. Idéalement, changez l’huile tous les 10 000 à 15 000 kilomètres maximum, même si le plan d’entretien officiel suggère des intervalles plus longs. Utilisez exclusivement l’huile 5W30 C2 spécifiée par le constructeur, car une huile inadaptée peut accélérer la dégradation de la courroie.
Un contrôle visuel de la courroie de distribution dès 60 000 kilomètres s’avère indispensable. N’hésitez pas à programmer un remplacement préventif avant 80 000 kilomètres, bien que le constructeur indique une durée de vie théorique bien supérieure. Cette précaution, certes coûteuse, reste moins onéreuse qu’une réparation complète du moteur.
Vérifiez hebdomadairement le niveau d’huile, particulièrement durant les premiers mois suivant l’achat. Une consommation anormale constitue souvent le premier signe avant-coureur d’un problème plus grave. L’utilisation de carburants de qualité supérieure et un nettoyage annuel du turbo peuvent également prolonger la durée de vie de votre moteur.
Si vous êtes à la recherche d’alternatives plus fiables, plusieurs options s’offrent à vous. Le Toyota 1.5 Hybrid jouit d’une excellente réputation avec une note de fiabilité de 9/10. Le Mazda SkyActiv-G 2.0 et le Honda 1.5 i-VTEC sont également reconnus pour leur robustesse. Attention néanmoins aux moteurs Renault 0.9 TCe et 1.2 TCe qui présentent des problématiques similaires à celles du PureTech.






