L’année 2025 va marquer un véritable tournant pour les seniors de plus de 60 ans. Avec la nouvelle réforme des retraites, de nombreux Français vont pouvoir accéder à la retraite progressive, une avancée qui facilite la transition entre vie active et repos bien mérité. Ce mécanisme, déjà expérimenté mais jusque-là limité, s’étend désormais à presque toutes les catégories de salariés et fonctionnaires grâce à un élargissement majeur prévu en septembre 2025.
Qu’est-ce que la retraite progressive et pourquoi ce dispositif évolue-t-il ?
La retraite progressive offre la possibilité de ne pas cesser totalement son activité professionnelle lors du passage à la soixantaine. Concrètement, il devient envisageable de continuer à travailler à temps partiel tout en percevant une partie de sa pension. C’est une option rassurante, surtout lorsque l’idée d’arrêter net paraît intimidante ou économiquement risquée.
Jusqu’à maintenant, cette formule restait réservée à certaines catégories professionnelles et conditionnée par des critères parfois stricts. La récente réforme des retraites bouleverse la donne : elle prévoit un abaissement de l’âge d’accès à ce système et augmente le nombre de bénéficiaires potentiels. Résultat, la fin de carrière devient moins abrupte pour de nombreux travailleurs longtemps exclus du dispositif. Pour identifier précisément à quel âge vous pourrez prendre votre retraite selon la réforme, il peut être utile de consulter le tableau détaillé qui présente, génération par génération, qui devra partir à la retraite à 64 ans.
Quels changements pour les salariés et fonctionnaires ?
Dès l’entrée en vigueur du nouveau cadre en septembre 2025, tous les seniors de plus de 60 ans justifiant de 150 trimestres pourront solliciter la retraite progressive. Cette mesure répond à une double logique : permettre aux actifs volontaires d’alléger leur rythme tout en garantissant un maintien des droits à la pension, puisqu’ils continuent à cotiser comme s’ils étaient à temps plein.
Grâce à deux décrets attendus en juin, des professions jusqu’ici exclues seront également concernées. Les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux, par exemple, font partie des nouveaux bénéficiaires. Voilà un progrès salué dans ces secteurs où les conditions d’exercice sont souvent exigeantes.
Un abaissement de l’âge d’accès et ses implications
L’un des aspects majeurs du dispositif est l’abaissement de l’âge d’accès. Désormais, franchir la barre des 60 ans suffit, sous réserve d’avoir validé suffisamment de trimestres (le seuil étant fixé à 150 trimestres). Le panorama change donc radicalement, ouvrant la porte à toute une génération de seniors désireux de souffler avant la coupure définitive avec la vie professionnelle.
Ce nouvel âge d’accès devrait séduire ceux qui ressentent fatigue ou lassitude après de longues carrières. Il multiplie ainsi les situations personnalisées, permettant à chacun de choisir son rythme plutôt que d’imposer un âge uniforme à tous. Cette souplesse est bienvenue, tant les exigences et rythmes varient selon les secteurs d’activité. Par ailleurs, il convient de noter que, depuis début 2025, les dates de paiement des pensions de retraite ont connu des modifications : votre retraite ne sera désormais plus jamais versée avant le 9 de chaque mois selon l’annonce officielle.
Quelles sont les conditions pratiques pour bénéficier de la retraite progressive ?
Pour profiter de ce dispositif, quelques règles précises doivent être respectées. L’exigence principale reste celle du nombre de trimestres validés (soit 150 trimestres). Cela correspond à près de 37 ans et demi d’activité, un palier que beaucoup de seniors de plus de 60 ans atteignent au moment venu.
À cela s’ajoute l’obligation d’obtenir l’accord de l’employeur pour passer à temps partiel. Sur ce point, le code du travail précise que l’employeur peut refuser pour raisons de service. Cette règle crée parfois des disparités concrètes selon les besoins de chaque entreprise ou structure publique.
- Avoir au moins 60 ans à partir de septembre 2025
- Justifier de 150 trimestres de cotisation
- Être salarié, fonctionnaire ou appartenir à une profession désormais éligible par décret
- Obtenir l’accord de l’employeur pour passer à temps partiel
Les demandes devront suivre une procédure administrative précise, impliquant un dossier à remplir et la présentation de justificatifs sur la durée d’assurance, le projet de répartition du temps partiel et la notification officielle auprès des caisses de retraite compétentes. Rien d’insurmontable, mais il sera utile de s’y préparer à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.





